La remise en cause de l'accouchement sous X : une bonne idée ?

11/06/2025

  La députée Géraldine Bannier et l'association Le collectif des né(e)s sous X ont récemment plaidé pour une évolution du dispositif d'accouchement sous X : l'enfant né dans ce cadre pourrait, sans que l'anonymat de la mère soit levé, accéder à certaines informations sur ses origines — notamment des données médicales non identifiantes¹.

   Cette orientation a été confirmée le 25 mai 2025 par Sarah El Haïry, haute-commissaire à l'Enfance, lors d'une intervention devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale².

  L'accouchement sous X, spécificité française, permet aux femmes qui le demandent de donner naissance en conservant l'anonymat. L'enfant, déclaré pupille de l'État, est ensuite confié à l'Aide sociale à l'enfance (ASE) pour être proposé à l'adoption après un délai de deux mois pendant lequel la mère peut se rétracter et reprendre son enfant.

  Sarah El Haïry a déclaré qu'« il ne faut pas laisser ces enfants dans une errance identitaire ».

  L'idée serait donc de mettre un terme à l'anonymat à vie et de ne le garantir que jusqu'à la majorité de l'enfant. En parallèle, on exigerait des mères la remise d'un dossier médical afin que l'enfant puisse avoir accès à certaines données.

*

  Le débat autour de l'accouchement sous X n'est pas sans importance, et il n'est pas simple à traiter car il touche à des questions intimes, sensibles et à une valeur essentielle : la vie.

  Un petit état des lieux est nécessaire pour comprendre que le débat n'est, encore une fois, pas placé au bon endroit.

  Pour commencer, il convient de relever qu'aujourd'hui, ce sont seulement 600 à 700 accouchements sous X qui ont lieu en France chaque année. Dans les années 1980, c'était près de 10 000 accouchements sous X qui étaient enregistrés.

  Cette chute drastique s'explique notamment par la généralisation de l'avortement.

  Ensuite, d'après les études les plus fiables (INED, ONED, ministère), les mères qui accouchent sous X en France sont majoritairement françaises : l'étude de l'Institut national d'études démographiques (INED 2007–2009) note qu'« il n'y a pas plus de mères […] d'origine étrangère que dans la population générale »³.

  Autrement dit, la proportion de mères étrangères parmi les 600–700 accouchements sous X annuels est équivalente à leur part dans la population féminine en âge de procréer. En 2022, selon l'INSEE, environ 33 % des naissances étaient issues d'au moins un parent né à l'étranger (15 % dans un couple mixte + 17 % dans un couple entièrement étranger)⁴.

 Il faut cependant préciser que ces chiffres restent à relativiser, puisque ces études considèrent comme françaises les mères qui possèdent la nationalité française sans tenir compte de la dimension biologique pourtant nécessaire à la caractérisation d'un Français au-delà des papiers.

  On peut néanmoins imaginer que quelques centaines de Françaises de souche accouchent chaque année sous X, ce qui sauve peut-être de l'avortement quelques dizaines d'enfants.

  C'est là tout l'intérêt initial de l'accouchement sous X : celui-ci a été introduit par l'État français avec la loi du 15 juillet 1941, ce qui a permis aux femmes d'accoucher anonymement dans un hôpital, sans que leur identité soit enregistrée à l'état civil. À l'origine, le but était de limiter les avortements clandestins, les abandons et les infanticides, en offrant aux mères en grande détresse un moyen d'accoucher à l'abri des poursuites ou d'une quelconque forme d'opprobre sociale. 

  Il s'agissait donc d'une grande mesure sociale de protection de l'enfance et des mères fragilisées.

  L'État aurait pu se féliciter du déclin du nombre d'accouchements sous X, si cela n'avait pas signifié que plus de deux cents mille enfants par an étaient avortés en échange.

  En effet, l'accouchement sous X demeure un pansement sur une plaie : il n'est pas souhaitable qu'un enfant naisse sous X en soi. Le développement sain de l'enfant nécessite le cadre naturel de la famille qu'il faut donc promouvoir et soutenir comme seul modèle profondément viable et porteur d'avenir. La France des familles solides est le socle de base sans lequel nous ne renouerons pas avec notre destin.

  Néanmoins, l'accouchement sous X avait le mérite d'éviter la commission d'un crime de masse atroce et de laisser une chance aux plus petits des nôtres.

  Le débat n'est donc, encore une fois, pas placé au bon endroit. La remise en cause de l'accouchement sous X pourrait même avoir pour effet pervers de décourager les quelques centaines de femmes qui y recourent aujourd'hui à se tourner vers l'IVG.

  Quant à la nécessité pour l'enfant de connaître ses origines, nous l'entendons, bien évidemment. L'identité est d'ailleurs l'une des plus grandes questions de l'être humain. Elle est capitale dans sa construction en tant que personne et dans son équilibre. L'un des maux de notre siècle est d'ailleurs la perte de cette identité.

  L'accès à un dossier médical ne pose absolument pas de problème, d'autant plus s'il s'agit de transmettre des données non identifiantes.

  Mais l'hypocrisie est encore entière puisque la France interdit les tests génétiques. De plus, sans l'immigration de masse, un enfant né blanc sur le sol français aurait peu de doutes sur son origine, au moins européenne.

  Par ailleurs, les programmes scolaires n'apportent aucun sentiment d'appartenance nationale aux enfants, quand ils ne leur apprennent pas à haïr leur pays ou à l'oublier. De même, la gestion des adoptions et de l'éducation des pupilles de l'Etat est catastrophique.

  Plutôt qu'une remise en cause de l'accouchement sous X, nous serions donc favorables à un renforcement de l'accompagnement des Françaises qui accouchent sous X pour des raisons de grande précarité.

  Pour répondre à ceux qui en sont encore à défendre l'avortement sous prétexte des cas de viols, nous nous proposons de rappeler l'existence de l'accouchement sous X. Avec un accompagnement renforcé, il pourrait être pertinent pour les cas de grossesses issues de viol. Grossesses qui sont, rappelons-le, très rares du fait d'une augmentation du taux de fausses couches à la suite du choc émotionnel et psychique ainsi que des bouleversements qui découlent d'un viol. Ces situations, évidemment tragiques et nécessitant un traitement particulier, se feront encore plus rares après une bonne politique de remigration et la remise en place de la peine de mort pour les auteurs de viol.

  L'un des problèmes majeurs concernant toutes les formes existantes d'accompagnement psychologique des mères en situation de grande précarité est qu'elles sont monopolisées par des associations gauchistes qui ne répondent pas réellement aux grandes questions qui traversent les victimes.

  Enfin, il faut impérativement réformer et nettoyer l'ASE qui est laissée sans moyen d'action, quand elle n'est pas envahie par des incapables ou que des pédophiles et des profils délinquants ne sont pas choisis pour jouer le rôle de familles d'accueil.

  En effet, selon l'Observatoire National de la Protection de l'Enfance (ONPE), environ 30 % des enfants pris en charge par l'ASE ont été victimes de maltraitance ou d'abus dans leur environnement familial ou d'accueil, ce qui est parfaitement intolérable⁵.

  À ce sujet, nous notons encore une fois que la réinstauration de la peine de mort pourrait présenter un intérêt.

*

  En bref, ce sont encore de faux débats qui nous sont présentés pour que les questions de fond ne soient surtout pas abordées.

  La maternité doit être soutenue, et même glorifiée, y compris dans les pires difficultés. Sans maternité, pas d'enfant. Sans femmes fortes et courageuses, la mort triomphe.

  Les plus petits d'entre les nôtres doivent avoir une chance, parce que ce sont eux les véritables chances de la France. Sans enfants, la France n'a pas d'avenir, et notre présent est vain.

  Enfin, tout ceci ne pourra pas être sans le rétablissement du patriarcat blanc : celui qui protège les siens, celui qui assume ses responsabilités, celui qui construit avec raison et sans s'éparpiller, celui qui punit ceux qui s'en prennent aux siens. Sans père, pas de maison où donner la vie, pas de défense pour les plus vulnérables.


Hilda Lefort


Sources :

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